La tâche principale de l’usineur, qu’il soit fraiseur ou tourneur, est de confectionner des pièces en métal, en plastique ou en matériaux composites. Ces pièces seront des prototypages ou des grandes séries.
Au départ des différentes informations fournies, l’usineur va réaliser lesdites pièces. Dans le cadre de la procédure de réalisation, il veillera à contrôler la qualité des pièces.
Au terme de ces différentes opérations, l’usineur remplit les documents de suivi de production, stocke et conditionne les pièces réalisées et assure la maintenance de l’outil.
Parmi les qualités qu’un usineur doit développer, la concentration et la précision sont indéniables. Mais on peut aussi ajouter la rigueur, le soin ou encore une minutie dans les gestes et le travail à accomplir.
Elles dépassent le simple fait d’être adroit de ses mains. Ces capacités techniques rassemblent la lecture de plan, la connaissance de l’outil et des matériaux mais aussi la maîtrise d’un logiciel de fabrication assistée par ordinateur (FAO) ou encore la programmation de machines à commande numérique qui participent à l’évolution du métier.
La programmation en langage ISO est la base, mais les divers fabricants ont développé des interfaces spécifiques : Heidenhain, Mazak, Siemens …
L’usineur devra aussi, dans le cadre de ses tâches, identifier les défauts des pièces réalisées et les corriger afin de répondre aux normes qualité demandées.
L’utilisation d’outils, quels qu’ils soient, nécessite une maitrise des gestes afin d’assurer sa propre sécurité et celle de ses collègues. Elle intervient également lors de la maintenance et le dépannage des machines.
Précis et méthodique, le tourneur est également apte à effectuer des calculs, à visualiser des volumes dans l’espace et à répondre aux objectifs de production. Il ne redoute pas les tâches répétitives et le travail en station debout prolongée, souvent posté.
La rémunération de l’usineur sera d’autant plus élevée qu’il travaille sur des pièces complexes (voire des prototypes) et qu’il maîtrise la programmation de diverses machines.
La fourchette de rémunération va de 15 à 25 € bruts/heure. On ne parle plus de salaires minimums au vu de la pénurie structurelle des profils d’usineur.
Si les prestations s’effectuent en équipes tournantes, des primes de pause s’ajoutent au salaire de base.
Selon l’entreprise, divers avantages extralégaux peuvent s’ajouter : prime de fin d’année, chèques-repas, écochèques, assurance pension extralégale…
Signalons enfin que ces salaires sont indexés en fonction de l’index du coût de la vie
Sur le salaire brut sont retenues des cotisations sociales et de l’impôt, en fonction de la situation familiale du travailleur.
Des études en techniques de qualification ouvrent la voie au travers d’une formation de deux ans distillée aux élèves de 5e et 6e secondaire. Il existe dans certaines écoles une 7ème année dédiée à l’usinage. Elle permet de décrocher un diplôme de technicien en système d’usinage.
Il est également possible de se former dans le cadre de la formation continuée : le centre de formation de l’industrie technologique Technifutur à Liège organise par exemple des formations longues en usinage conventionnel et en CNC.
On retrouvera essentiellement des usineurs dans de nombreux secteurs liés aux fabrications métalliques : aéronautique, mécanique de précision, fabricants automobiles, armement…
De nombreux ateliers de mécanique de précision sont des sous-traitants des industries citées ci-dessus constituant un écosystème de spécialisation en usinage. Ces ateliers engagent les profils d’usineur (tourneur, fraiseur,..).